25 September 2010
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F1 – Présentation du Grand Prix de Singapour

Le Renault F1 Team évoque le prochain Grand Prix de Singapour.

Robert Kubica: « Une des courses les plus difficiles de la saison »

Singapour est réputé être un des Grands Prix les plus difficiles de la saison. De quelle manière préparez-vous cette épreuve ?
Singapour est une des courses les plus difficiles de la saison, c’est exact. La piste est très bosselée et on se bat constamment avec la voiture. On se trouve continuellement dans des virages et le seul endroit où on peut souffler un peu, c’est sur la ligne d’arrivée et de départ. Aussi, il y a l’emploi du temps inhabituel qui implique qu’on travaille tard dans la nuit : on se couche tard et on se lève l’après-midi. On ne ressent pas vraiment la différence par rapport à un autre week-end de course mais, tous les ans, cela parait un peu étrange lorsqu’on revient à un emploi du temps normal.

Vous aimez les circuits urbains où les rails sont proches de la piste. Avez-vous hâte d’aborder Singapour ?
Oui. Il y a beaucoup de bosses, de vibreurs, et à certains endroits, il faut se donner une marge d’erreur car les murs sont très proches – surtout dans le dernier secteur. J’apprécie toujours y piloter et, même si la course est très longue et éprouvante, c’est une bonne piste.

En terme de mise au point, sur quoi vous concentrez-vous ?
La piste est bosselée et il y a de nombreux virages rapides. Donc, même si l’aérodynamique reste très importante, la voiture doit avoir un bon grip mécanique. Son comportement doit être parfait : la voiture doit être facile à piloter et mettre le pilote assez en confiance pour pouvoir attaquer les vibreurs si on veut extraire le maximum du package. L’autre facteur important est le niveau d’adhérence qui augmente beaucoup plus vite et beaucoup plus sensiblement que sur un circuit permanent. Il faut donc anticiper l’évolution de la piste et l’impact que celle-ci aura sur l’équilibre de la voiture.

Vous avez connu un excellent week-end à Monaco, un autre circuit en ville.
Pouvez-vous répéter cette performance à Singapour ?
Je pense qu’il faut faire attention et ne pas se reposer sur des acquis. Il est vrai que Singapour est le circuit le plus proche de Monaco dans le calendrier mais la course en Principauté s’est tenue il y a plus de quatre mois. J’aimerai que la voiture soit aussi compétitive et facile à piloter qu’à Monte Carlo car cela me permettrait d’attaquer tout de suite et il serait plus facile pour mes ingénieurs d’extraire le maximum de performance de la voiture. Cependant, les choses changent vite en Formule 1 et cela ne sera peut-être pas le cas. Mon approche sera la même que d’habitude : notre ambition sera de nous battre dans le top du peloton tout en surveillant Williams, qui a fait un grand pas en avant récemment. Cependant, j’espère réaliser une bonne performance.

Vitaly Petrov : « Singapour sera un nouveau défi »

Vitaly, résumez vos sentiments après Monza…
Cette course a été difficile pour moi car c’était la première fois que je pilotais une F1 sur ce circuit et, à cause du manque d’appuis, il a été difficile de trouver la bonne mise au point. De plus, nous avons connu quelques problèmes mécaniques durant le week-end. Je ne me suis pas senti confortable à 100%, c’était une expérience tout à fait nouvelle, et puis il est difficile d’effectuer des dépassements à Monza. Les deux leçons importantes de ce week-end restent l’expérience acquise sur ce circuit et la mise au point de la voiture dans ces conditions. Aussi, j’ai pu finir la course, ce qui est toujours important afin de pouvoir utiliser cette expérience pour l’année prochaine.

Nous entamons la dernière partie de la saison avec cinq courses lointaines – tous les circuits seront nouveaux pour vous. Cela représente-t-il un grand défi et aimez-vous découvrir de nouveaux circuits ? Qu’avez-vous fait pour vous préparer à aborder Singapour ?
Cette piste sera un nouveau challenge. Je ne connais pas du tout ces circuits, alors je fais mon maximum afin de m’y préparer. J’ai regardé des vidéos de courses des années précédentes et je lis les données. Nous espérons également que notre voiture soit beaucoup plus compétitive à Singapour et sur les autres courses de la saison – les circuits semblent plus adaptés à notre monoplace. Singapour comporte un grand nombre de virages difficiles et, de ce que j’ai pu voir sur les vidéos, la piste est très bosselée. Les voitures sautent beaucoup et il paraît facile de bloquer les roues.

Appréciez-vous les circuits urbains ? Oui. J’aime les circuits qui requièrent un maximum de concentration et qui ne pardonnent pas les erreurs. Aussi, notre voiture est adaptée aux circuits urbains.

Singapour est une course qui se déroule de nuit – est-ce la première fois que vous courrez la nuit ?
J’ai de l’expérience des courses de nuit pour avoir participé à une épreuve similaire en GP2 Series au Qatar. Courir la nuit ne me posera aucun souci.

Avez-vous travaillé sur un programme spécifique pour vous préparer à Singapour, à ses conditions extrêmes de chaleur et son taux élevé d’humidité, ainsi que pour le travail de nuit ?
Les conditions sont les mêmes qu’en Malaisie. Je fais de l’entrainement physique et j’irai peut-être quelques fois au sauna. Il est évident qu’on ne peut pas simuler les mêmes conditions climatiques ici en Europe. J’aime le fait que nous travaillions la nuit et dormions la journée – je pense qu’en fait je pourrai dormir plus que d’habitude ! Ce n’est pas un problème et j’arriverai à Singapour aussi tôt que possible pour m’adapter et déjà vivre au rythme du week-end de course : aller au lit tard et dormir durant la journée.

Quels sont vos espoirs pour Singapour ?
Mon objectif sera d’entrer en Q3 et de terminer dans le top 10. Notre objectif reste de battre les Mercedes. Ce sera un défi pour moi car tout sera nouveau mais le week-end sera un challenge pour tous.

Singapour: Le point de vue de Robert Kubica

Singapour est un des week-ends les plus éprouvants de la saison et ce à tous points de vue. On y roule la nuit et on a des rendez-vous jusque tard – la manière dont on y travaille est un peu étrange et les horaires sont complètement fous !

Mon approche de cet emploi du temps inhabituel, l’an passé, signifiait que je me couchais très tard – à quatre heures du matin. Une fois endormi, je me réveillais vers trois heures ou quatre heures de l’après-midi. Ce qui est étrange, c’est qu’on ne ressent pas vraiment les effets de cette routine inhabituelle – surement parce que le niveau d’adrénaline et la concentration sont si élevés lorsqu’on est sur la piste. On ne se sent étrange qu’à la fin du week-end de course.

Le circuit de Singapour est très exigeant, surtout physiquement car il n’y a pas de longues lignes droites et beaucoup de virages. Et puis, comme la vitesse moyenne sur le circuit est peu élevée, la course est très longue – on roule à peu près une heure et 50 minutes, c’est très éprouvant. On passe sans cesse d’un virage à l’autre sur un circuit qui est relativement bosselé. Même s’il y a une ligne droite après le virage 5 qui descend sur le virage 7, il y a tellement de bosses qu’il faut rester accroché à son volant.

L’endroit le plus propice aux dépassements se trouve justement à la fin de cette ligne droite, à l’entrée du virage 7, mais il est nécessaire de bien négocier la sortie du virage 5 pour y parvenir. Cependant, le problème sont les bosses. Il y en a tellement hors trajectoire qu’il est facile de perdre le contrôle de sa voiture. Bien que celles-ci aient posé moins de problèmes l’an passé, le souci majeur avec les circuits urbains, c’est le manque d’adhérence hors trajectoire. Les voitures déposent de la gomme sur la trajectoire mais dès que l’on sort de celle-ci, il y a beaucoup moins de grip. De plus, la piste est souvent très poussiéreuse, ce qui est très délicat.

La chicane du virage 10 est à la fois étrange et extraordinaire. Elle est très serrée et une seule petite erreur y coûte cher car les vibreurs sont très hauts. Nous avons pu voir certaines voitures littéralement décoller à ce endroit, surtout lors du tout premier GP. Je crois que tous les pilotes se donnent à présent une marge de sécurité dans ce virage car il est facile de commettre une erreur qui peut coûter très cher.

Le dernier virage est un des plus difficiles du tour mais heureusement, on peut y prendre large. C’est un virage relativement long mais la corde arrive très tôt. A partir de là, on est à fond. Si on sous-vire, on est content de pouvoir prendre large à cet endroit, mais la sortie est relativement bosselée et on peut facilement perdre le contrôle de la voiture.

La Fièvre de Singapour

Le Grand Prix de Singapour engage déjà sa troisième édition, mais cette course nocturne n’a rien perdu de son attrait pour les équipes de F1. L’emploi du temps décalé du week-end change de la routine habituelle et cette épreuve est devenue un des Grands Prix les plus populaires du calendrier.

Paradoxalement, même si le statut de course nocturne signifie que les équipes travaillent en poste de nuit, elles restent calées à l’heure européenne, comme l’explique le Directeur Sportif du Renault F1 Team, Steve Nielsen : « Malgré les sept heures de différence avec l’Europe, nous restons à l’heure de l’usine quand nous débarquons de l’avion. Le voyage jusqu’à Singapour a donc beaucoup moins d’impact que la Chine, par exemple, car nous ne sommes pas sous le coup du décalage horaire. »

Le fait de suivre le programme à l’heure européenne veut aussi dire que l’équipe peut partir plus tard pour Singapour que pour une autre course lointaine. « Normalement, nous nous donnons un jour de plus lorsque nous partons en Asie, pour permettre aux membres de l’équipe de s’accoutumer au décalage horaire. Pour Singapour, le problème ne se pose pas et c’est la raison pour laquelle nous partons un jour plus tard, » confirme Steve.

Quelle forme prend l’emploi du temps à Singapour? Le programme de travail d’un Grand Prix en Europe est tout simplement décalé de sept à huit heures. Au lieu d’arriver au circuit à huit heures du matin, la journée de travail débute à trois heures de l’après-midi et se termine à l’aube. « Parfois, nous voyons le soleil se lever en rentrant le matin, » dit Steve. « C’est donc un véritable poste de nuit. »

Une telle course ne peut que fonctionner dans une ville telle que Singapour qui s’y prête parfaitement. C’est une ville qui vit 24h/24. Les restaurants sont ouverts toute la nuit. Les hôtels jouent également le jeu et servent le petit déjeuner entre 14 heures et 16 heures tous les après-midi.

Concernant l’éclairage, le système du circuit reproduit presque parfaitement la lumière du jour. Il n’est donc pas nécessaire pour les équipes d’apporter leur propre équipement. « Avant le premier Grand Prix à Singapour, nous pensions qu’il nous faudrait fixer des lampes de sécurité de mineurs aux casques des gars qui font les arrêts au stand, » dit Steve. « En réalité, la luminosité est si intense et bien dispersée qu’aucune précaution supplémentaire n’est requise. A moins que vous ne regardiez vers le ciel, vous pourriez oublier que vous travaillez de nuit. »

En fait, le taux de luminosité montre que la voie des stands de Singapour est à 2,200 lux. C’est plus vif qu’un studio TV (normalement à 1000 lux). L’éclairage des garages génère environ 800 lux, plus du double qu’un bureau bien éclairé (400 lux). La ligne droite principale et le premier virage sont éclairés à hauteur de 1600 lux.

Le défi le plus important pour les pilotes à Singapour ne sont pas les horaires de travail décalés mais le taux d’humidité, comme l’explique le Dr Riccardo Ceccarelli : « Bien que la course se déroule de nuit, le taux d’humidité reste très élevé. Il est difficile pour les pilotes de rester ‘frais’ : la transpiration reste sur la peau au lieu de s’évaporer et de rafraîchir le corps. La température du corps des pilotes s’élève beaucoup et ils peuvent en fait surchauffer, ce qui peut causer une perte d’énergie, une perte de concentration et ralentir les temps de réaction. »

Lorsqu’on allie l’humidité aux exigences du Marina Bay street circuit, on comprend pourquoi Singapour est un des Grands Prix les plus difficiles de la saison. « C’est un peut comme allier le challenge mental que représente Monaco avec l’endurance physique requis par Sepang, » conclut Riccardo.

D’après un communiqué Renault F1 Team

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