WRC – Rallye de France Alsace, l’Equipe de France FFSA Rallye en pleine réaction

Le Centre-Alsace dont Colmar et Munster sont les pépites les plus remarquables, a accueilli l’essentiel des opérations de la troisième journée du Rallye de France – Alsace, composée de deux boucles de trois spéciales ‘classiques’ et du show dans les rues de Mulhouse, programmé en guise d’épilogue. Sous la pluie en début de journée, puis sur un asphalte dégradé, voire très dégradé l’après-midi, les pilotes de l’Equipe de France FFSA Rallye 2013 ont réagi avec brio suite au vendredi plutôt épineux qu’ils ont vécu. Sur la Citroën DS3 R3, Sébastien Chardonnet a consolidé sa deuxième place en WRC3. Sur la Peugeot 208, Stéphane Lefebvre a repris les rênes de la classe R2, malgré une nouvelle journée de ‘galère’. Enfin, sur la Renault Twingo R2, Jérémie Serieys a déniché, avec la complicité de l’équipe Renault Sport Technologies, les réglages qui lui ont permis d’afficher son réel potentiel en fin de journée.

LES GRANDES LIGNES DE LA JOURNEE
. Grisaille et pluie fine, tels sont les ingrédients météorologiques du début de journée.
. Auteur des deux premiers meilleurs temps en WRC3, puis du deuxième (pour quelques dixièmes), Sébastien Chardonnet entame la journée tambour battant au volant de sa Citroën DS3 R3. L’écart par rapport au leader, l’autochtone Quentin Gilbert (membre de l’Equipe de France 2012), passe de 40s8 à 27s2.
. Après un départ prudent sous la pluie dans Firstplan (ES8), puis entre les nappes de brouillard dans Munster (ES9), Jéremie Sérieys passe à l’attaque dans le dixième chrono, tracé entre Soultzeren et Orbey. Le Montpelliérain place sa Renault Twingo R2 Evo en 28ème position au général et toujours entre les Ford Fiesta R2 des équipages lancés à la conquête du titre en Junior WRC.
. Stéphane Lefebvre affiche quant à lui une mine aussi maussade que le ciel colmarien… Après deux perfs de premier ordre qui lui valent de chiper la deuxième place de la classe R2 au Suédois Pontus Tidemand, le Nordiste doit baisser pavillon dans l’ES10. Sa Peugeot 208 vomit l’huile qui s’extirpe d’un organe mécanique défaillant. Stéphane parcours le chrono et la liaison qui mènent à l’assistance au ralenti, écopant au passage d’une pénalité de 30 secondes…

. On prend les mêmes (spéciales) et on recommence pour l’après-midi. Sauf que l’on ajoute quelques belles éclaircies et l’ES spectacle dessinée dans la ville de Mulhouse qui met un terme aux 135 kilomètres chronométrés de l’étape 3.
. Sébastien Chardonnet poursuit son bonhomme de chemin, réduit encore un peu l’écart sur Gilbert qui le précède et surtout l’accroit par rapport à Cronin qui le suit en WRC3. Le Sudiste adore ces conditions de route et le prouve ! Comme l’an dernier lorsqu’il plaçait sa DS3 WRC dans le top 10 alsacien.
. La réparation effectuée sur la 208 de Stéphane Lefebvre ne tient guère longtemps. Au sortir de Firstplan 2, le benjamin de l’Equipe de France (heureusement mécanicien de formation !) intervient
sur un obturateur d’huile. Cette fois, le ‘rafistolage’ est pérenne. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le vainqueur du Volant 207 Junior 2012 récupère la première place de la classe R2 (perdue vendredi suite à ses trois crevaisons…), à la faveur des estocades qu’il porte sur Tidemand et des trois minutes perdues par l’Espagnol Yeray Lemes qui le devançait.
. Sur une monture aux réglages affinés, Jérémie Serieys termine sa journée en trombe. Le Montpelliérain termine même dans le sillage du premier pilote JWRC dans Soultzeren 2 !

DECLARATIONS
Sébastien Chardonnet (Citroën DS3 R3, n°51)
« J’aime vraiment ce rallye de plus en plus, qui plus est lorsque les conditions sont aussi difficiles qu’aujourd’hui ! Globalement, j’ai pris beaucoup de plaisir au volant de la Citroën DS3 R3 tout au long de la journée. Nous avons réduit sensiblement l’écart sur le leader du Citroën Top Driver après avoir signé une série de bons temps et surtout, nous avons pris nos distances sur le troisième, l’Irlandais Keith Croni, qui est désormais à plus d’une minute derrière nous. C’est de bon augure pour la dernière étape que nous allons aborder avec la même application et la même concentration qu’aujourd’hui. L’important est surtout de rester très, très vigilant sur ce terrain délicat. »

Stéphane Lefebvre (Peugeot 208 R2, n°142)
« Comment qualifier cette journée ? D’un côté, elle est franchement très mauvaise puisque sauf dans l’ES8, nous avons été sans cesse ennuyés. La voiture s’est mise à perdre de l’huile dès le premier passage dans Vallée de Munster. La réparation réalisée à l’assistance n’a pas tenu et j’ai dû faire moi-même de la mécanique avant chacune des trois dernières spéciales, ce qui n’est évidemment pas très confortable. D’un autre côté, sur le plan du résultat, cette deuxième étape est évidemment très bonne puisque nous sommes repassés en tête de la classe R2 ! Nous n’allons surtout pas nous en plaindre et… juste espérer que notre équipe pourra trouver une solution viable pour nous permettre de terminer le rallye demain. »

Jérémie Sérieys (Renault Twingo R2, n°143)
« Nous avons un peu souffert ce matin car les conditions étaient vraiment très complexes. Et puis, à l’assistance méridienne de Colmar, l’équipe de Renault Sport Technologies a modifié les réglages de la Twingo R2. Cela s’est avéré très bénéfique car nous avons beaucoup moins surchauffé nos pneus. Malgré le fait que les routes étaient nettement plus sales que le matin, avec énormément de boue par endroits, nous avons pris un maximum de plaisir durant l’après-midi. Surtout dans l’ES13 de Soultzeren où nous avons vraiment trouver le bon rythme. Nous allons attaquer la dernière journée qui devrait elle aussi être pluvieuse, avec une confiance maximale. »

Source: FFSA

Mots clés: FFSA, Rallye de France