13 July, 2010
 

McLaren

mclarenMcLaren Racing (officiellement engagée dans le championnat du monde de Formule 1 sous le nom Vodafone McLaren Mercedes) est une écurie britannique de Formule 1 qui a débuté en Grand Prix en 1966. Liée au motoriste et constructeur automobile allemand Mercedes-Benz depuis 1995, McLaren est derrière la Scuderia Ferrari l’écurie la plus titrée de l’histoire de la Formule 1.

McLaren Racing est une des branches du McLaren Group, actuellement détenu à 40 % par Daimler AG, à 30 % par la Bahrain Mumtalakat Holding, à 15 % par Ron Dennis et à 15 % par TAG (Mansour Ojjeh). Le 18 mars 2010, Ron Dennis annonce que Mercedes ne détiendrait plus que 11% des parts du McLaren Group.

Les deux pilotes McLaren pour le championnat du monde de Formule 1 2010 sont Lewis Hamilton et Jenson Button.

1963-1966 : naissance de l’écurie

Pilote officiel de l’écurie Cooper à partir de 1958 en Formule 2, puis 1959 en Formule 1, le Néo-Zélandais Bruce McLaren devient cette année-là à Sebring le plus jeune vainqueur de Grand Prix, à l’âge de 22 ans. Lorsque son coéquipier et mentor Jack Brabham quitte l’écurie Cooper à la fin de l’année 1960 pour bâtir sa propre structure, Bruce McLaren devient le leader de l’équipe, mais ne peut empêcher son lent déclin. Inspiré par l’exemple de Jack Brabham, il décide alors lui aussi de créer sa propre écurie de course.

Bruce McLaren

Bruce McLaren

Le Bruce McLaren Motor Racing Ltd voit le jour lors de l’hiver 1963-1964. Bruce McLaren engage sous sa propre bannière des Cooper dans le championnat de Formule Tasmane, une série hivernale très réputée, et disputée en Océanie lors de l’inter-saison de Formule 1. Pour l’épauler dans son entreprise, il est rapidement épaulé par Teddy Mayer un juriste américain passionné de sport automobile et qui faisait à l’origine office de manager pour son jeune frère Tim Mayer, engagé par Bruce McLaren en tant que deuxième pilote. Malgré la mort de Tim Mayer en février 1964, Bruce McLaren et Teddy Mayer décident de poursuivre l’aventure. En 1964, parallèlement à ses engagements en Formule 1, Bruce McLaren élargit les activités de son équipe aux épreuves d’endurance, et notamment aux épreuves américaines, alors richement dotées. Pour cela, il prend à nouveau comme base des châssis Cooper.

Ce n’est qu’en 1966 que l’équipe McLaren devient non plus préparateur, mais un constructeur à part entière. Début 1966, McLaren crée son premier prototype de type Can-Am, ainsi que sa première Formule 1, la M2B.

1966-1970 : premiers succès

Si l’équipe de Can-Am ne tarde pas à dominer outrageusement ses rivales, il n’en va pas de même pour l’équipe de F1, essentiellement faute d’une bonne motorisation. Pour sa première saison, McLaren jongle sans grand succès avec un V8 Ford de 4 200 cm³ issu des épreuves américaines et à la cylindrée rabaissée aux 3 000 cm³ réglementaires (ce moteur n’a rien à voir avec le fameux V8 Ford Cosworth qui ne verra le jour que l’année suivante) ainsi qu’avec un V8 Serenissima (issu du fiasco A-T-S) du Comte Volpi. En 1967, Bruce McLaren passe un accord de fourniture moteur avec BRM, mais les retards de conception du V12 BRM obligent McLaren à se tourner durant la majeure partie de l’année vers le V8 BRM de 2 000 cm³ à la puissance insuffisante, ce qui gâche à nouveau la saison.

Denny Hulme

Denny Hulme

C’est à partir de 1968 que les résultats décollent enfin. L’équipe McLaren est renforcée par le champion du monde en titre Denny Hulme (déjà équipier de McLaren en Can-Am), et surtout, bénéficie comme Lotus et Matra du V8 Ford-Cosworth, gage de performance et de fiabilité. Le Bruce McLaren pilote offre en Belgique au Bruce McLaren directeur d’équipe son premier succès en Formule 1. Quelques semaines plus tard, c’est Denny Hulme qui décroche deux victoires et parvient à s’inviter à la lutte pour le titre mondial.

Perturbée en 1969 par le développement de deux programmes simultanés en F1 (comme d’autres équipes, McLaren se fourvoie en croyant voir une solution d’avenir dans une monoplace à quatre roues motrices), l’écurie anglo-néo-zélandaise rate sa saison. Denny Hulme parvient tout de même à décrocher une victoire en fin d’année au Mexique.

Bien engagée, la saison 1970 tourne au drame lorsque début mai, Denny Hulme est victime lors des essais des 500 Miles d’Indianapolis (nouvel objectif de McLaren) d’un grave accident qui lui occasionne de sévères brûlures aux mains. Plus grave, le 2 juin 1970, lors d’une séance d’essais privés sur le circuit de Goodwood en Angleterre, Bruce McLaren perd le contrôle de son prototype CanAm, déséquilibré par la perte de son capot moteur. La M8D vient s’écraser sur un poste de commissaires en béton, tuant instantanément son pilote.

Premiers titres : années 1970

James Hunt

James Hunt

En 1974, McLaren connaît son premier grand succès : un titre constructeur et un titre pilote (avec Emerson Fittipaldi) en battant Ferrari. En 1976, James Hunt remporte également le championnat pilote avec une McLaren malgré la victoire de Ferrari aux constructeurs. Il faut noter néanmoins que le titre de Hunt fut acquis après le retrait volontaire de Niki Lauda pendant le Grand Prix du Japon, dernière course de la saison. En effet, la pluie battante avait convaincu Lauda que sa vie valait mieux qu’un titre pilote (ce qu’on peut aisément comprendre suite au grave accident dont il fut victime au Nürburgring la même année).

Le succès : années 1980

Les années 1980 marquent un grand tournant pour McLaren: l’arrivée de Ron Dennis, de nouveaux ingénieurs et partenaires et surtout de pilotes qui marqueront la F1 à jamais comme Alain Prost ou Ayrton Senna. McLaren se lie avec les motoristes Porsche (1984-1987) et Honda (1988-1992). L’écurie remportera le titre pilote avec Niki Lauda (1984), Alain Prost (1985, 1986, 1989) et Ayrton Senna (1988). Au moment où Ron Dennis arrive à la tête de l’écurie, la situation de McLaren est loin d’être brillante. Les pilotes (dont Alain Prost) n’ont plus confiance en la voiture et les finances sont dans le rouge. Avec le soutien de Marlboro, Ron Dennis avec sa structure Project 4 absorbe McLaren et entreprend la restructuration de l’écurie et engage un ingénieur de grand talent en la personne de John Barnard. Ce dernier est le premier à vouloir utiliser les fibres de carbone dans la construction d’une formule 1, car il a bien compris les avantages que procure cette technologie à savoir : une plus grande légèreté et une meilleure rigidité.

Pour la saison 1982, Ron Dennis parvient à convaincre Niki Lauda, retraité depuis 1979, (et moyennant une somme substantielle), à reprendre la compétition. Ce dernier fera un retour plus que brillant en remportant un grand prix cette année-là. Après une année 1983 plus en demi-teinte, Ron Dennis parvient à engager Alain Prost, tout juste licencié par Renault après leur catastrophique fin de saison.

Nanti de cette équipe de rêve, McLaren va alors effectuer une saison sans précédent, remportant 12 grands prix (7 pour Prost et 5 pour Lauda) sur les 16 du championnat 1984. Ce sera cependant Lauda qui coiffe la couronne mondiale pour un demi-point (score le plus serré jusqu’à présent), grâce à sa plus grande régularité (Prost avait encore la fâcheuse habitude de casser ou gagner).

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Alain Prost

L’année 1985 est l’année du triomphe pour Prost et de la confirmation pour McLaren. Après une saison en demi-teinte (marquée tout de même par une magnifique victoire en fin de saison après une jolie bagarre contre Prost), Niki Lauda tire définitivement un trait sur la compétition.

1986 voit le deuxième titre de Prost malgré la domination des Williams, équipées d’un moteur turbo Honda arrivé à maturité. Prost profite cette année-là de la rivalité des deux pilotes adverses, Mansell et Piquet pour les coiffer au poteau lors de la dernière course, grâce à sa maîtrise tactique et son pilotage très fin. (Prost était considéré comme le pilote sachant le mieux économiser une voiture).

L’année 1987 est sans surprise dominée par les Williams, mais l’ambiance de lutte intestine y régnant en permanence convainc les gens de Honda de répondre à l’appel de Ron Dennis pour 1988. C’est à cette même époque qu’Ayrton Senna rejoint l’équipe McLaren, formant avec Alain Prost la dream team dont tout manager de formule 1 souhaite disposer.

Le résultat ne se fait pas attendre. McLaren écrase littéralement la concurrence, s’adjugeant 15 courses sur les 16 que comptait le championnat. La voiture, la MP4-4 s’avére la meilleure machine, bien aidé par le bloc Honda et Ayrton Senna voit son talent récompensé par le titre des pilotes.

1989 s’annonce sous les mêmes auspices, mais c’est l’année où les relations entre Alain Prost et Ayrton Senna se dégradent à cause d’un pacte de non-agression non respecté par le brésilien à Imola pour le Grand Prix de St-Marin. La fureur de Prost, l’intervention de la presse enveniment les choses et aboutissent à une situation explosive trouvant son dénouement à Suzuka au Japon avec le fameux accrochage entre les deux pilotes McLaren. Prost devient champion du monde et quitte McLaren tandis que Senna est disqualifié de la course pour “aide extérieure”.

Au milieu de tout ceci, Ron Dennis peut néanmoins être content car il accroche un nouveau doublé pilote et constructeur au palmarès de son écurie.

La chute, puis le retour : années 1990

En 1990, Prost part chez Ferrari, celui-ci est remplacé par Gerhard Berger. Senna et Prost luttent pour le titre toute la saison, mais le brésilien est sacré après un nouvel accrochage à Suzuka. Le début de saison 1991 est parfait pour Senna : 4 courses, 4 victoires. La suite sera plus difficile, avec l’émergence des Williams-Renault qui dominent la suite de la saison. Toutefois, plusieurs erreurs les empêchent de rattraper Senna qui remporte son 3e titre mondial. En 1992, les Williams sont encore plus fortes, et Senna et McLaren ne peuvent lutter. Senna finit même derrière le jeune allemand Michael Schumacher. Cette cuisante défaite pousse Honda à quitter la F1, et Senna hésite à poursuivre l’aventure. Il est pourtant bien au départ de la saison 1993, avec un moteur Cosworth et un nouvel équipier : Michael Andretti. Le brésilien résiste magnifiquement à l’association Prost-Williams pourtant supérieure, remportant 5 victoires. Andretti déçoit énormément, et est remplacé en fin de saison par le jeune finlandais Mika Hakkinen. En 1994, McLaren perd Senna, parti chez Williams, et se lie au motoriste et constructeur automobile Peugeot. La saison sera décevante, sans victoire, sans éclat, et McLaren se sépare de Peugeot pour s’associer avec Mercedes. Toutefois, la saison 1995 sera extrêmement difficile, l’écurie pointant un temps à la 6e place au championnat, avec l’échec total de l’association avec Nigel Mansell, et avec l’accident de Hakkinen en fin de saison. En 1996, Ron Dennis recrute le jeune espoir écossais David Coulthard. Malgré des débuts à nouveau difficiles, il y a de nets progrès en fin de saison, avec plusieurs podiums. Ces progrès sont confirmés en 1997, avec 3 victoires à Melbourne, Monza et Jerez. De plus, McLaren a recruté le fameux ingénieur Adrian Newey. Et en 1998, McLaren et Hakkinen sont champions du monde, malgré la resistance de Michael Schumacher et Ferrari qui font durer le suspence jusqu’à Suzuka, malgré une MP4-13 plus performante. En 1999, plusieurs erreurs et problèmes de fiabilité coûtent de nombreux points à McLaren, mais Hakkinen conserve toutefois son titre face à Eddie Irvine.

Les années 2000

Mika Hakkinen

Mika Hakkinen

En 2000, Hakkinen et Schumacher luttent de nouveau pour le titre, mais l’allemand profite de la meilleure fiabilité de sa voiture pour être sacré. En 2001, les Ferrari sont encore plus fortes, les Williams sont de retour au sommet avec BMW et Michelin et Hakkinen est victime d’une malchance terrible. Malgré 2 victoires, le finlandais décide de prendre sa retraite, et il est remplacé par son jeune compatriote, Kimi Raikkonen. En 2002, Ferrari écrase le championnat, et McLaren doit se contenter d’une victoire de Coulthard à Monaco et d’une 3e place au championnat du monde. En 2003, McLaren utilise une évolution de la voiture 2002, la MP4-18 ne parvenant jamais à être prête. Toutefois, Raikkonen lutte jusqu’au bout pour le titre mondial face à Schumacher, grâce de nombreuses places d’honneur, et à une victoire, en Malaisie. En fin de saison, McLaren recrute Juan Pablo Montoya pour 2005. En 2004, McLaren utilise la MP4-19, dérivée directement de la MP4-18. Mais celle-ci n’est ni performante, ni fiable, et il faudra attendre une version B à mi-saison pour voir des progrès, et une victoire de Raikkonen à Spa. McLaren termine toutefois au 5e rang, son pire classement depuis 21 ans. En 2005, la McLaren MP4-20 est la voiture la plus performante, mais aussi la moins fiable, et elle empêche Raikkonen de lutter pour le titre malgré de nombreuses victoires. Celui-ci est toutefois vice-champion, tout comme McLaren. Fin 2005, McLaren recrute le nouveau champion du monde Fernando Alonso pour 2007. En 2006, la MP4-21 est plus fiable que son ainée, mais aussi moins performante. Il n’y aura pas de victoire pour la première fois depuis 10 ans, et Montoya est renvoyé après une première moitié de saison décevante et un accrochage avec Raikkonen au départ à Indianapolis. De la Rosa assure l’interim jusqu’à la fin de la saison.

En 2007, McLaren accueille le double champion du monde Fernando Alonso et le jeune britannique Lewis Hamilton. La McLaren MP4-22 est très performante et les deux hommes vont se conccurencer toute la saison. Toutefois, la révélation de l’affaire d’espionnage de Ferrari à mi-saison va créer de nombreuses tensions.

Le duel entre les 2 hommes va provoquer plusieurs erreurs (pénalité pour Alonso à Budapest, sortie d’Alonso à Fuji, de Hamilton en Chine, problème électronique pour Hamilton au Brésil) dont va profiter Raikkonen (Ferrari) pour devenir champion du monde. En 2008, Heikki Kovalainen remplace Alonso, et Hamilton devient le leader de l’équipe. Malgré une voiture moins performante au début de saison, Hamilton remporte les courses difficiles (Melbourne, Monaco, Silverstone) puis fait jeu égal avec Felipe Massa pour être sacré au dernier virage à Interlagos. En 2009, McLaren réalise un début de saison désastreux, avec une MP4-24 peu performante. Elle relève peu à peu la tête avec 2 victoires (à Budapest et Singapour) et plusieurs podiums pour Hamilton en fin de saison, et une 3e place au championnat du monde.

Les années 2010 : Le retour à l’indépendance

Le 16 novembre 2009, Mercedes-Benz annonce le rachat de 75,1 % de l’écurie Brawn GP qui devient l’écurie officielle du constructeur sous le nom de Mercedes GP. Le contrat moteur avec McLaren est toutefois prolongé jusqu’en 2015 mais l’équipe britannique doit racheter sous deux ans les 40 % du capital encore détenus par Mercedes et se passer de tout ou partie de l’aide financière du constructeur allemand.

Pour épauler Lewis Hamilton, Jenson Button, champion du monde en titre, signe un contrat de trois ans et remplace Heikki Kovalainen.

Source Wikipédia

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