13 November 2011
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F1 2011 – Le Grand Prix d’Abou Dhabi du point de vue de Pirelli

L’avant-dernière manche du Championnat du Monde de Formule 1, sur le tracé de Yas Marina, présente un challenge unique pour les pneumatiques. La course de 55 tours, pour une longueur de 305.355 kilomètres a en effet la particularité de débuter au coucher du soleil et de s’achever de nuit. Un contexte qui altère hautement les performances des pneus en termes de rythme, de dégradation et d’usure, avec des conditions de piste différentes d’un bout à l’autre de la course. Voici les choses à savoir sur le tracé d’Abou Dhabi du point de vue pneumatique…

la piste :

Le premier virage représente le début d’un enchaînement de courbes. La monoplace subit des accélérations latérales de 4G, tandis que les pneus doivent procurer l’adhérence nécessaire de la meilleure façon possible à près de 250 km/h.

Sur la plus longue ligne droite du tracé, la structure du pneu est mise à rude épreuve en raison des vitesses de pointe atteintes. L’accélération est totale pendant environ 15 secondes. L’appui aérodynamique génère des charges de 800 kg, totalement absorbées par la structure du pneu, qui corrige également les imperfections et les secousses générées par la surface de la piste.

Les F1 voient leur vitesse chuter vertigineusement de 300 km/h à 90 km/h en 110 mètres pour aborder le virage 11. Ce freinage représente une décélération de 5G, avant de lancer les pilotes vers une chicane lente nécessitant une précision millimétrée.

La dernière portion du circuit requiert un équilibre parfait de la monoplace. Une séquence de courbes fait monter en température le pneu, qui peut atteindre 130°C, tout en offrant la meilleure adhérence possible, ainsi que la durabilité vitale pour bénéficier de précision sur l’asphalte brûlant.

des tests pneumatiques expérimentaux

Le circuit d’Abou Dhabi sera une nouvelle fois important pour Pirelli. La piste est pour la marque italienne un endroit parfait pour tester les futurs développements pneumatiques en vue de la saison 2012. L’an dernier, les pneus P Zero avaient été vus sur une monoplace contemporaine pour la première fois sur ce tracé.

Pirelli a mené une dizaine de journées d’essais privés durant la saison avec la Toyota TF109 et le pilote brésilien Lucas di Grassi. La machine a été modifiée afin de prendre en compte les dernières évolutions réglementaires d’ordre technique et aérodynamique. Les tests ont été effectués sur les tracés d’Istanbul, Barcelone, Jerez et Monza. Plus de 700 kilomètres ont été couverts chaque jour. Les premiers résultats de ce travail de développement seront vus lors des essais libres de vendredi et lors des tests réservés aux jeunes pilotes, juste après le Grand Prix.

L’objectif des tests était de définir et améliorer les dernières évolutions apportées aux pneumatiques P Zero qui seront utilisés la saison prochaine, à l’aide d’outils de simulation informatique, d’analyse des données et du retour technique du pilote d’essais.

Un nouveau pneumatique est simulé virtuellement grâce à des maquettes offrant des données mathématiques traitées par informatique, dans la section développement de la marque à Milan. Des prototypes réels sont ensuite produits dans l’usine Pirelli d’Izmit, en Turquie. Avant qu’ils ne soient chaussés sur une monoplace, ils subissent une batterie de tests à Milan où leurs limites sont évaluées au-delà des paramètres habituels. Ce n’est qu’au terme de ces tests validés que les pneus prennent la piste.

Le pilote d’essais prend la piste avec chaque nouveau composé pour une série de tours définie. Entre chaque série de tours, il rechausse un pneu référence – un mélange bien connu utilisé cette saison -. Les ingénieurs Pirelli bénéficient ainsi d’une base constante pour travailler et évaluer les différents facteurs de chaque nouveau pneu.

En complément des données pures concernant l’état du pneu, comme les relevés de températures, de charges reçues ou les temps au tour, les retours techniques du pilote sont essentiels pour obtenir une bonne compréhension du comportement des mélanges, notamment concernant la montée en température, le maniement et la précision.

Très souvent, les données viennent corroborer les impressions du pilote, qui peut proposer des améliorations ou des pistes afin de compléter le développement. C’est en utilisant ces conclusions que les ingénieurs peuvent ajuster les composés et la structure des pneus pour obtenir les résultats souhaités. Ces possibles changements seront alors une nouvelle fois testés et mis en relief. Avec seulement 10 journées d’essais officiels autorisés avant le début de la saison 2012, le travail réalisé par di Grassi est crucial.

Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport, commente : « Le rythme de développement est phénoménal en Formule 1 et les équipes n’eurent pas besoin de beaucoup de temps pour comprendre nos pneumatiques et en extraire le plein potentiel. Cela signifie également que nous devons constamment nous renouveler afin de pousser nos enveloppes vers un nouveau stade de développement pour la saison prochaine, et trouver encore plus de performance. Le retour technique et les informations collectées lors du weekend d’Abou Dhabi et lors des tests qui suivent seront très importants pour le développement de notre gamme P Zero 2012 ».

Source : Pirelli

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