20 August 2010
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Williams

logo_williamsWilliams F1 Team est une écurie britannique de Formule 1, basée à Grove. Frank Williams a commencé à faire courir des voitures en Formule 1 au cours de la saison 1969. L’écurie a fait ses débuts dans le championnat du monde des constructeurs, sous son nom propre, en 1975. Mais l’équipe Williams telle qu’elle existe aujourd’hui n’a vu le jour qu’en 1977. Avec ses 16 titres mondiaux acquis lors des années 1980 et 1990, elle est l’une des plus prestigieuses écuries de l’histoire de la Formule 1.

Historique

Naissance de l’écurie

La première écurie Williams a été fondé en 1966 sous le nom Frank Williams Racing Cars Ltd. À cette époque, Frank Williams prépare et engage des châssis Brabham en Formule 3 et en Formule 2. Puis, à partir de 1969, Williams engage des voitures en Formule 1: une Brabham BT26A en 1969, une De Tomaso 505 en 1970 ainsi qu’une March en 1971 et 1972. Devant la médiocrité des résultats accumulés depuis 1969, Frank Williams décide courant 1972 de changer de stratégie et devient constructeur à part entière. C’est ainsi que nait en 1972 la Polytoys FX3, baptisée du nom d’un fabricant de jouets partenaire de l’opération. Elle deviendra Iso-Marlboro FX3 en 1973, suite à un partenariat avec le fabricant de voitures de sport italien Iso Rivolta. En 1975, le partenariat se termine, et les châssis sont, pour la première fois, baptisés Williams.

Toujours aussi désargenté, Williams accepte fin 1975 la prise de participation majoritaire dans l’écurie du milliardaire austro-canadien Walter Wolf. En 1976, l’équipe devient donc Wolf-Williams et aligne les voitures de l’ancienne écurie de Lord Hesketh. Mais au bout d’une seule saison, Walter Wolf pousse Frank Williams dehors et rachète la totalité de l’écurie, qui devient Walter Wolf Racing en 1977.

Début 1977, Frank Williams fonde une nouvelle écurie en association avec le jeune ingénieur Patrick Head. C’est cette nouvelle structure, baptisée Williams Grand Prix Engineering, qui perdure de nos jours et communique sous le nom WilliamsF1.

Les débuts : 1977-1979

En 1977, par manque de temps, la nouvelle équipe Williams ne peut faire autre chose que d’engager une March 761 de la saison précédente, motorisée par un Ford-Cosworth DFV. Mais dès 1978, l’équipe retrouve son statut de constructeur, avec toujours le même motoriste. Clay Regazzoni signe la première victoire de l’écurie au Grand Prix de Grande-Bretagne 1979

Succès avec Honda : 1980-1987

Alan Jones remporte le championnat en 1980, imité par Keke Rosberg en 1982. En 1980 et 1981, l’écurie décroche également le titre des constructeurs.

Pour rester en haut de l’affiche, Williams se doit de s’allier à un grand constructeur et de passer aux moteurs 1.5L turbo-compressés, à la place des vieux Cosworth DFV 3.0L. C’est le cas avec Honda dès la fin de l’année 1983. Après quelques coups d’éclats en 1984, Keke Rosberg et Nigel Mansell emportent chacun deux succès l’année suivante. En 1986, Nelson Piquet rejoint l’écurie aux côtés de Mansell, sur une Williams qui est maintenant la référence. Au Grand Prix d’Australie 1986, Mansell est en position de remporter le titre, mais une crevaison le contraint à abandonner. Par mesure de sécurité, Piquet est rappelé aux stands pour changer de pneus, ce qui va permettre à Alain Prost de remporter son second titre, malgré une McLaren globalement moins compétitive. Néanmoins, l’écurie remporte le titre constructeur, une implacable domination que ne parvient même pas à troubler l’accident de la route qui laisse Frank Williams paralysé, cette même année.

En 1987 en revanche, Nigel et Nelson n’ont pas de rivaux, mais c’est en interne que leur duel va s’avérer le plus intense. Piquet va faire un pied de nez à Frank Williams, souffler le titre à Mansell, et quitter l’écurie, mécontent de ne pas être clairement le N°1 au profit de Nigel. De plus, Honda a décidé de motoriser McLaren suite à des divergences avec Williams.

Succès avec Renault : 1988-1997

Frank a donc perdu son champion, et il doit se rabattre sur le moteur Judd en 1988, en attendant le moteur Renault prévu pour 1989. L’année est difficile, égayée par deux podiums de Nigel Mansell, qui rejoindra Ferrari à la fin de l’année.

L’année suivante, Renault motorise donc l’écurie, et Thierry Boutsen offre deux victoires à Montréal et Adelaïde, Patrese est 3ème du championnat. Williams termine second du championnat.

En 1990, malgré la victoire de Boutsen à Budapest, la saison est une déception, Williams ne termine que 4ème.

En 1991, Nigel Mansell remplace Boutsen. Après des débuts difficiles, la FW14 va devenir redoutable, et remporter 7 victoires. L’avance prise par Senna en début de saison lui permet d’être sacré, mais Williams prend rendez-vous pour 1992.

En 1992, ce sera la consécration pour Williams : 10 victoires, 14 pole positions, un doublé au championnat pilote. La FW14B bénéficie au maximum des aides électroniques très développées. Néanmoins, le champion du monde, Mansell, quitte Williams et la F1 pour le championnat CART.

En 1993, Alain Prost remplace Mansell, et le pilote essayeur Damon Hill remplace Patrese. Malgré des débuts difficiles sous la pluie d’Interlagos et Donington, Prost et Williams vont dominer la saison, Hill remporte 3 victoires et finit 3ème.

En 1994, Prost a pris sa retraite, il est remplacé par Ayrton Senna. Les aides au pilotage ont été supprimées, ce qui rend très instable la FW16. Senna ne marque aucun point lors des deux premières courses. Survient alors le drame d’Imola, avec la disparition prématurée d’Ayrton Senna, alors en tête du grand-prix. Hill est propulsé leader de l’écurie face à Michael Schumacher. Mais il ne pourra rien face à l’allemand, malgré l’aide de David Coulthard et Nigel Mansell (qui revient pour 5 grand-prix), et qui contribuent au sacre constructeur de Williams (avec 7 victoires).

En 1995, Hill fait équipe avec David Coulthard, qui a été préféré à Mansell. Mais face à Schumacher et Benetton, l’anglais est impuissant, et commet de nombreuses erreurs. Williams ne remporte que 5 victoires, et finit second au championnat.

En 1996, Williams conserve finalement Damon Hill qui fera équipe avec le novice Jacques Villeneuve. La FW18 est très performante, et Hill devient champion du monde avec 8 victoires. Mais Hill a déçu en fin de saison, se laissant rattraper par Villeneuve. Il quitte l’écurie en 1997, replacé par Heinz-Harald Frentzen.

En 1997, malgré une FW19 supérieure à la concurence, Villeneuve devra attendre la dernière course pour être sacré face à Schumacher et Ferrari. Williams est également champion avec 8 victoires. Renault part sur un 6ème sacre consécutif.

Période de transition : 1998-1999

En 1998, le départ de Renault et de Adrian Newey ne permettront pas à Williams et Jacques Villeneuve de conserver leurs titres. Le moteur Mecachrome (ex-Renault) n’est pas assez performant, et Newey a manqué pour le développement de la FW20, alors qu’il dessinait la voiture championne du monde, la McLaren MP4-13. L’équipe ne signe que 3 podiums (à Melbourne, Hockenheim et Budapest) et doit lutter jusqu’au bout pour la 3ème place du championnat.

1999 est une année de transition, en attendant BMW. Le moteur est toujours un Mecachrome/Supertec, mais Villeneuve et Frentzen sont partis, remplacés par Alessandro Zanardi et Ralf Schumacher. L’italien sera la déception de l’année, ne marquant aucun point. Ralf réalisera de bonnes performances, avec 2 podiums (à Melbourne et Monza) et 35 points. Mais Williams ne termine que 5ème du championnat.

Le renouveau : 2000-2005

Début 2000, Williams bénéficie de nouveau d’un moteur d’usine, avec le BMW. Alessandro Zanardi est remplacé par le jeune espoir Jenson Button. Malgré les craintes hivernales en raison de problèmes de fiabilité récurrents, la saison sera une réussite. Ralf Schumacher signe 2 podiums (à Melbourne et Spa), Button confirme les espoirs placés en lui, et l’équipe termine 3ème du championnat.

En 2001, le grand espoir Juan Pablo Montoya remplace Button, prêté à Benetton. Michelin remplace Bridgestone. La FW23 apparait comme très performante, remportant à Imola la première victoire de l’équipe depuis 1997. Il y en aura 3 autres (à Montréal, Hockenheim et Monza). L’équipe est de nouveau 3ème du championnat.

En 2002, Williams fait figure de premier challenger de Ferrari. Si l’équipe finira bien seconde du championnat, cette saison sera un déception, car Williams finit très loin de Ferrari, et ne remporte qu’une victoire (à Sepang).

Le début de saison 2003 est également décevant, en raison de problèmes aérodynamiques. Ceux-ci réglés, les Williams vont devenir très performantes à partir de l’Autriche. Il y aura 4 victoires (à Monaco, au Nurburgring, à Magny-Cours et Hockenheim), mais quelques erreurs vont coûter les 2 titres à Williams. Fin 2003, Montoya annonce son transfert chez McLaren pour 2005.

En 2004, Williams présente un aileron avant révolutionnaire, présenté comme redoutable. Mais tandis que Ferrari reprend sa domination, Williams ne parvient pas à lutter avec Bar-Honda et Renault pour la seconde place du championnat. A Indianapolis, Ralf Schumacher est victime d’un grave accident, il sera remplacé par Marc Gené, puis Antonio Pizzonia. En fin de saison, un aileron plus classique est de retour, et Montoya remporte son dernier GP pour Williams au Brésil. Williams finit 4ème au championnat.

En 2005, Mark Webber et Nick Heidfeld remplacent Montoya et Ralf Schumacher, mais la FW27 n’est pas très performante, et ils ne peuvent apporter plus que quelques podiums, à Sepang, Monaco et au Nurburgring. BMW annonce son départ à mi-saison en rachetant Sauber, et les performances vont plonger. Il n’y aura plus de podium, et Antonio Pizzonia va remplacer Heidfeld en fin de saison.

Le déclin : 2006-2009

En 2006, Cosworth remplace BMW, et Bridgestone fournit les pneus en lieu et place de Michelin, qui équipait l’équipe britannique depuis 2001. Mais cette saison 2006 sera la pire de l’écurie depuis 1977, avec en tout et pour tout 11 points amassés et aucun podium. Les pilotes Mark Webber et le débutant Nico Rosberg ne pouvant pallier leur matériel rétif, notamment un moteur peu fiable. Ainsi, quelques coups d’éclats seront vite avortés par des ennuis de fiabilité.

Suite à cette désastreuse saison, Williams change de motoriste, Toyota remplace Cosworth. Mark Webber, parti chez Red Bull Racing, est quant à lui remplacé par l’autrichien Alexander Wurz, jusqu’alors pilote d’essais. Même si la FW29 ressemble fortement à la FW28, sa fiabilité et ses résultats en essais durant le mois de février contrastent avec la précédente voiture. Résultats confirmés durant la première moitié de saison, Nico Rosberg se hissant presque toujours dans la dernière partie des qualifications et engrangeant plusieurs points encourageants. Quant à Alexander Wurz, ses résultats souffrent de la comparaison avec ceux de son équipier, mais il parvient tout de même à empocher une troisième place au GP du Canada, le premier podium de l’écurie depuis 35 épreuves.

Après une saison 2007 encourageante, Kazuki Nakajima remplace Alexander Wurz en 2008, au volant d’une FW30 présentée discrètement, mais sur laquelle l’équipe fonde de grands espoirs. La saison débute bien puisque Nico Rosberg monte sur son premier podium grâce à sa troisième place et que Kazuki Nakajima finit 6e en Australie. Au Grand Prix de Singapour, Kazuki Nakajima finit la course à une prometteuse 8e place tandis que Nico Rosberg monte sur la deuxième marche du podium derrière Lewis Hamilton et devant Fernando Alonso. Toutefois, malgré ces quelques résultats, l’écurie ne terminera que 8e du championnat.

En 2009, Williams fournit les chassis de la nouvelle Formule 2 et profite de la nouvelle règlementation (pneus slicks, SREC, aérodynamique modifiée, réduction des coûts) pour se relancer grâce au double diffuseur qui leur offre un avantage en début de saison, tout comme Brawn GP et Toyota. A la fin de la saison, Williams est septième du classement des constructeurs grâce principalement à Nico Rosberg qui a marqué tous les points de l’équipe.

2010 : nouveaux espoirs

En 2010, Williams perd Nico Rosberg parti chez Mercedes GP et se sépare de Kazuki Nakajima, protégé de Toyota qui a quitté la discipline. L’écurie est désormais motorisé par Cosworth et les nouveaux pilotes sont Rubens Barrichello, troisième du championnat écoulé et Nico Hulkenberg, champion GP2 2009 dès sa première participation.

Le 19 novembre 2009, Frank Williams et Patrick Head annoncent avoir vendu une part minoritaire de leur écurie à une société d’investissement dirigée par l’Autrichien Christian « Toto » Wolff qui rejoint également le directoire de la société. Wolff est notamment connu pour avoir remporté les 24 heures de Dubaï 2006 en catégorie GT et pour son record du tour de la Nordschleife du Nürburgring au volant d’une Porsche 997 RSR en avril 2009.

Source Wikipédia

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