Bordeaux : entretien avec Alain Giresse

Légende du Club, Alain Giresse revient sur ses années “Lescure”. Il a connu cette enceinte comme supporter et il en fait son jardin. Retour sur une passion unique et singulière.

girondins.com : Commencez-vous déjà à penser au coup d’envoi de Bordeaux-Nantes ?
Alain Giresse : Oui je crois que j’y pense depuis que l’on parle du nouveau stade. Je trouve que la prise de conscience autour de ce dernier match est très agréable. Ce stade est un monument. Il représente quelque chose pour Bordeaux et les Girondins. Il y a une forme de mobilisation. D’ailleurs, les gens disent : « je vais au dernier match » plutôt que « je vais voir Bordeaux-Nantes ». L’affiche passe au second plan.

girondins.com : Que représente ce stade pour vous ?
Alain Giresse : Beaucoup de choses ! Je ne vais pas partir par la fin ni même revenir sur les émotions ressenties en portant le maillot des Girondins. Je repense à toute mon histoire avec le club et la région. J’ai découvert le stade en étant enfant, en passant devant. J’ai franchi toutes les étapes : spectateur, ramasseur de balle et lever de rideau. C’est toute une histoire et toute une vie qui s’est déroulée dans cette enceinte.

girondins.com : Quel match vous rappelle de ce stade ?
Alain Giresse : Mon rapport au stade est très personnel. Ce sera différent pour d’autres personnes. Je repense au moment au cours duquel je suis venu pour la première fois et puis lorsque j’y ai joué pour ma première fois. Enfant, on rêve. On rêve à se dire qu’on aimerait jouer dans ce stade avec les Girondins, l’équipe la plus représentative de ce lieu. Quand cela arrive, c’est le raccourci de beaucoup d’années. C’est la concrétisation d’un rêve devenu réalité. Quand on en a pris l’habitude, on s’y sent à l’aise. J’ai connu des moments forts. Nous y avons disputé des rencontres importantes mais les matches les plus décisifs, dans ma période, n’ont pas eu lieu à domicile. Nous avons remporté nos deux titres à l’extérieur et la Coupe de France a été gagnée au Parc des Princes. Evidemment, il y a eu le match mémorable de la Juventus avec son intensité émotionnelle énorme. Mais il y a d’autres matches : la remontée de 1992 ou l’épopée européenne de 1996 avec la finale et le match de Milan. Depuis 1938, il s’en est passé des choses !

girondins.com : Votre nom est indissociable de ce stade, est-ce une fierté pour vous ?
Alain Giresse : Je ne sais pas. L’histoire a démarré tout jeune. Quand on joue dans l’équipe première, ce stade représente beaucoup plus. N’oublions pas les spectateurs. J’avais des attaches avec eux. Je connaissais beaucoup de personne.

girondins.com : Vous avez connu le stade Lescure lors du match de la Juventus, malgré sa forme évasée, ce stade était-il un chaudron ?
Alain Giresse : Ah oui ! Il est évident que le public bordelais n’est pas toujours démonstratif mais il a une véritable reconnaissance et soutien pour son équipe. On sent une ferveur sincère, à la mode bordelaise.

girondins.com : Vous avez connu l’entrée par le tunnel devant le Virage sud, était-ce très particulier ?
Alain Giresse : Ah oui ! On sortait de terre, on débouchait pour sortir dans la lumière. C’était très impressionnant.

girondins.com : Que ressentirez-vous lors du coup d’envoi samedi soir ?
Alain Giresse : Je pense que je serai très ému mais je ne sais pas comment cela va se traduire. Lorsque quelque chose disparait, ce n’est jamais très agréable. Je suis en train de m’imaginer dans le rond central. Rentrer dans cette enceinte est toujours un événement pour moi.

Source: Girondins.com

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