Football – Girondins de Bordeaux : Francis Gillot souligne le travail de ses joueurs

Les deux entraîneurs ainsi que Cédric Hengbart sont passés devant les journalistes après le match entre Auxerre et Bordeaux. Les trois hommes ont fait une analyse critique du match des uns et des autres.

Cédric Hengbart (défenseur de l’AJ Auxerre) :« On s’attendait à ce que les Girondins jouent à cinq derrière. Si au moins on savait pourquoi on a débuté comme ça… C’est une succession de défaillances individuelles, d’erreurs techniques et collective. A 1-0, on n’a pas su comment réagir, car nous avions prévu de les presser haut. Et derrière, Bordeaux ajoute deux nouveaux buts. Il y a eu un trou noir de dix minutes. »

Jean-Guy Wallemme (entraîneur de l’AJ Auxerre) :« C’est presque un suicide. J’aurais peut-être dû dire aux joueurs que Bordeaux pouvait être dangereux au bout de 10 secondes. On ne s’est pas relevé du premier uppercut et on a pris un deuxième coup de massue. Quand vous donnez des cadeaux, c’est injouable. C’est comme si vous alliez à la guerre avec la première garnison qui est sans fusil. Néanmoins, je retiens qu’on n’a rien lâché comme à Nice. Mais à 4-0, vous montez le Mont Blanc, il y a l’Everest derrière.
Mais si on va analyser ce qui a mal fonctionné, on va aussi se servir des bonnes choses. Les joueurs, depuis plusieurs semaines, ont tellement donné pour s’en sortir, que ce qui est arrivé contre Bordeaux est à peine croyable. Les occasions qui auraient pu nous permettre de revenir à 3-1 ou 3-2 avant la pause, les deux buts de Kapo, la bonne deuxième mi-temps. Il faudra aller battre Marseille, puis Montpellier. On a besoin de six points.»

Francis Gillot (entraîneur de Bordeaux) : « On avait déjà fait ce type d’entame de match, plusieurs fois. On n’explique pas trop ce phénomène. 3-0 au bout de 10 minutes, c’est une excellente introduction, mais après le danger, c’est de ne plus être à 100% de la concentration. Et sans deux arrêts de Cédric Carrasso en fin de première période, ils peuvent revenir à 3-1 ou 3-2. Le quatrième but nous a mis hors de portée, mais ils ont joué leur va-tout avec beaucoup de joueurs offensifs. Ils avaient envie de survivre et à 4-2, on a été en danger sur la fin.

Quand on mène largement, comme là, à 3-0, ce n’est pas toujours facile de gérer. On perd de la concentration, et 10 ou 15% de moins, c’est beaucoup en L1. C’est dommage, mais c’est humain. J’avais demandé à mes joueurs de profiter de leur fébrilité pour leur mettre la pression. Il fallait les mettre à l’envers d’entrée, et ça a marché au delà de mes espérances. Cela nous fait quatre victoires de suite, c’est bien. Il faut souligner le travail et le mérite de mes joueurs. »

Source : Girondins.com

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