Football – Jean Louis Triaud évoque un mercato très calme pour Bordeaux

Il n’était pas encore midi quand le président est rentré en salle de presse suivi de Francis Gillot. Après les traditionnels vœux de bonne année remplie de « scoops, de sensationnels et de bons commentaires de match », Jean-Louis Triaud prend la parole d’entrée de jeu pour annoncer la bonne nouvelle : la prolongation de Francis Gillot.

« Madame, Messieurs, comment nous en étions convenus, nous vous avions donné rendez-vous après la reprise. Nous avions un sujet à discuter : la prolongation de Francis Gillot. Aujourd’hui, j’ai la satisfaction de vous annoncer que Francis et nous avons trouvé un accord pour prolonger son contrat de 2 ans ! C’était un vœu du club. C’est donc une grande satisfaction. » L’annonce faite son effet dans l’assistance des nombreux journalistes présents.

Et le président de poursuivre pour vanter les qualités de son entraîneur : « Francis a, depuis qu’il est arrivé à Bordeaux, prouvé ses talents d’entraîneur, régénéré un groupe, obtenu des résultats très satisfaisants et au-delà de cela montré des qualités humaines qui sont tout-à-fait en adéquation avec le club. »

« Francis est un entraîneur talentueux » toujours selon le président des Girondins qui développen son analyse : « sinon nous n’aurions pas souhaité le conserver, c’est aussi un homme de club. Dans son analyse et son comportement, il fait preuve de beaucoup d’intelligence et de réflexion. Il ne pense pas qu’à lui-même. Il sait quelles sont nos contraintes, il les accepte. C’est un entraîneur comme il devrait y en avoir plus. »

Le monologue du président Triaud se prolonge par une allégorie : « A l’instar d’un professeur d’école, il dispose d’un groupe et avec ce groupe, il essaye d’en tirer le meilleur parti et les meilleurs résultats. » Il n’en oublie pas moi de reconnaître que comme nous tous « il aimerait davantage de joueurs, surtout à certains postes, il aimerait se renforcer mais il comprend les contraintes du club, et il accepte le défi de tirer le meilleur parti de l’effectif à sa disposition. »

Et de conclure : « Nous œuvrerons ensemble dans ce sens sans pour autant que nous ayons des exigences qui ne seraient pas en rapport avec le potentiel qu’on lui propose. L’objectif c’est d’être ensemble pour faire le maximum avec l’effectif dont on dispose. Nous allons poursuivre cette saison avec enthousiasme et en ayant la certitude que nous pouvons faire de bonnes choses. »

Il s’est en suivi d’un échange entre les journalistes et Francis Gillot avant que Jean-Louis Triaud soit de nouveau solliciter sur certains points.

Un nouveau contrat = nouveaux objectifs ?
« Nous sommes tous tendus vers un seul but : le meilleur résultat possible. J’ai toujours trouvé le jeu des objectifs assez farfelus. Je me sentirais en droit, un jour, vis-à-vis d’un entraineur d’attendre des objectifs si je lui disais « Prends mon portefeuille et achètes qui tu veux » là oui ! S’il me dépense beaucoup d’argent nous pouvons exiger des résultats. Si les qataris exigent que Paris soit champion de France, c’est la moindre des choses au vu des investissements réalisés. A Bordeaux, nous avons une équipe d’un bon niveau, si on regarde le début du championnat, il semblerait que Paris et Lyon soient assez au-dessus du lot. Derrière c’est assez ouvert même si Marseille a eu une très bonne période en gagnant beaucoup de matches dans la difficulté mais en gagnant quand même, ce que l’on n’a pas su faire ! On a envie de se mêler à la compétition. Cela reste du sport et si c’était aussi facile de programmer les résultats d’une saison, je n’aurais même plus besoin d’un entraîneur. On mettrait tout dans un ordinateur et on verrait à l’arrivée notre classement. »

La prolongation du staff ?
« C’est une équipe qui est en place. L’entraîneur, c’est un staff. La question mérite d’être évoquée. Francis a du talent et l’un de ses talents est d’avoir su s’entourer. Le staff technique est une équipe complémentaire. »

Le mercato ?
« La situation des clubs est claire, elle est compliquée, difficile pour nous comme pour les autres. Je l’ai dit cette année, nous avons un double challenge. L’un est sportif, l’autre est financier. On préfère l’anticiper. Nous avons fait partie des clubs qui étaient volontaires pour que les comptes soient examinés par l’UEFA dans le cadre du futur fair-play financier. A un moment ou un autre, il faudra qu’on arrive à l’équilibre. En cours de saison, le renforcement d’une équipe est assez aléatoire sauf quand il y a un manque criant ou un vrai souci, on ne recrutera pas. »

Le recrutement en juin ?
« Le mois de juin est loin ! Si nous sommes en Champions League, il y aura une stratégie, si nous sommes en UEFA, il y en aura une autre et si nous sommes dans le ventre mou de la Ligue 1 il y en aura une troisième. Les clubs doivent aujourd’hui mettre en équilibre leur compte et adapter leur stratégie à leurs résultats et à leurs recettes. »

Le cas Gouffran similaire à celui de Chamakh ?
« Cela ne sera pas tout à fait le cas de Chamakh. Yoan Gouffran avait déjà prolongé d’une année alors qu’il souhaitait déjà connaître d’autres horizons pour ne pas, à l’époque, partir libre. Il a fait cet effort une saison. Aujourd’hui, on ne le demande pas de faire un effort d’une saison mais de s’engager durablement avec le club. Si jamais cela ne se fait pas, il sera libre. Nous ne pouvons pas le forcer à accepter un projet s’il n’en a pas envie. Moralement, cela ne sera pas tout à fait le même cas que Chamakh même si concrètement cela reviendra au moment. Il faut l’accepter, c’est le jeu. »

Des envies de départ ?
« Personne ne nous a sollicités pour un départ. Nous avons beaucoup de jeunes qui sont sollicités par des clubs pour des prêts jusqu’à la fin de saison. Nous allons y réfléchir. Peut-être que certains auront l’opportunité de jouer davantage de matches et donc de s’aguerrir. Ils ne feront pas simplement que s’aguerrir, ils donneront une indication claire sur leur vrai potentiel pour la saison à venir. »

Source: Girondins.com

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